Le Jardin Refuge

Une Interprétation de l’oasis pour le festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire 2020

[LOCALISATION]

Jardins de Chaumont-sur -Loire

 

[ 2019]

Proposition non retenue

 

[COMMANDITAIRE]

Festival international des

jardins de Chaumont

 

[CONCEPTION]

Collectif Gru

 

Dans le contexte du festival des Jardins de Chaumont, le retour à la Terre mère est ici envisagé comme une attention retrouvée aux éléments naturels et aux espèces qui sont nécessaires à la vie de l’Homme, avec lesquels il forme un tout. La  figure de l’oasis est reprise ici, à la manière des moments passés au jardin dans nos modes de vie contemporains, créatrice d’un milieu vivable permettant de se protéger du soleil et de retrouver une atmosphère humide pour que le vivant prospère.

Le jardin présenté ici met alors en scène des îlots de fertilité prenant place dans un milieu désertique, qui vont tour à tour permettre la subsistance et le refuge des oiseaux, abeilles, papillons, et des Hommes. 

Ce jardin refuge propose un système de récupération de l’eau et d’irrigation différée qui permet au vivant de coloniser un milieu aride. Inspirée du dessin géométrique des palmeraies orientales, une structure métallique rationnelle en acier thermolaqué prend place comme élément premier. Elle est couverte partiellement par des nappes en toiles qui captent la brume et récupèrent l’eau pour la diriger dans des jarres enterrées, reprenant la technique ancestrale d’irrigation par oyas. Avant de tomber dans ce réceptacle protecteur, l’eau chemine le long d’une corde et à travers un bloc de pierre volcanique pour s’enrichir en minéraux. Ces éléments architecturaux sont une réinterprétation contemporaine des palmiers. Ils protègent partiellement du soleil et permettent d’envisager la mobilité du dispositif et sa réplication possible en tout milieu, aussi bien urbain que rural dans le contexte contemporain de changement climatique et de recherche d’ilot de fraicheur.

Ici l’action humaine s’illustre par la mise en place d’une architecture fertile dédiée au vivant. Une fois cette structure capable mise en place, le jardin tend à l’autonomie. Il se déploie en cinq îlots qui viennent perturber la structure et s’étendre de manière organique pour créer un écosystème incarnant le microcosme du jardin qui renvoie au macrocosme.

© – Collectif Gru

© – Collectif Gru