A l’entrée de la Roche sur Yon, dans un ensemble pavillonnaire accolé au chantier de déconstruction de l’ancien lycée Saint François d’Assise, nous spatialisons les réflexions habitantes sur les futurs aménagements du quartier d’habitations.  

Au fil d’ateliers de concertation menés avec l’agence WigWam, inquiétudes et envies des résidents se font sentir : comment la vie de quartier va-t-elle accueillir un nouvel ensemble bâti ? Que vont devenir les flux de circulation ? 

Pour amorcer une réponse et préfigurer le devenir du quartier, nous proposons la mise en place de prototypes urbains, situés, dans les espaces concentrant les enjeux des transformations à venir. A la jonction entre la rue existante et l’espace public du nouveau quartier, nous imaginons un lieu de rencontres, ancré dans un réseau de mobilités à plusieurs vitesses. La réflexion collective encourage les participants à prendre part à la définition d’une identité commune, à imaginer une place centrale accueillante, favorisant la perméabilité entre la zone pavillonnaire et le chantier.  

La placette offre des usages extérieurs complémentaires à ceux du jardin privatif, pouvant abriter aussi bien une fête de quartier qu’un moment solitaire : terrain de pétanque, grande table de pique-nique, structures en bois ludiques aux hauteurs variées. Composé de mikados géants assemblés, les mobiliers proposent d’explorer une diversité de postures dans la relation du corps à l’espace alentour.  

Nous partons d’éléments pré-existants pour imaginer cette intervention : à l’ombre des arbres du site, des éléments issus de la déconstruction du lycée ponctuent les constructions. Le bois d’une pergola sert alors de ressource principale au système constructif d’empilement massif. Un cercle de piquets en châtaigner circonscrit une placette ouverte sur l’extérieur et sert de support d’implantation des différents éléments. Enfin des tableaux de craie sont à disposition des boulistes et permettent aux usagers d’informer sur des événements à venir.  

 Des touches de peinture bleue viennent signaler et unifier l’ensemble en relation avec les fresques présentes sur les vestiges du lycée. Les poteaux, le passage piéton et les éléments métalliques peints invitent les passants depuis la rue.  

Photographies © – Collectif Gru