Genèse et intentions

Gru est un collectif fondé en 2016 par 8 jeunes diplômés en architecture à l’Ensa Nantes en 2019, afin de mener à bien des projets en architecture, design, scénographie, paysage… de la conception à la fabrication. Nous exerçons majoritairement dans les régions Nantaise et Bruxelloise, profitant des expériences de chacun pour constituer une pratique à plusieurs visages. Forts de nos rencontres, nous ajustons notre équipe selon les contextes et besoins de chaque projet, en faisant appel à des amis, connaissances et collaborateurs.

Influencés par nos imaginaires, nos voyages et nos pratiques, nous appliquons nos savoir-faire avec la volonté d’expérimenter autour des matériaux, des formes et des usages. L’exercice en collectif nous permet de pratiquer le projet de manière engagée et expérimentale, en mettant à disposition nos compétences à une pluralité d’acteurs publics et privés, avec lesquels nous construisons de manière collaborative et partageons réciproquement nos connaissances. Chaque membre du collectif développe par ses expériences personnelles une pratique qui nous permet d’élargir notre champ d’action et c’est par la mise en tension de nos singularités qu’émergent les projets collectifs.

Situation d’une pratique : bureau, terrain et atelier

Pour les membres du collectif, la pratique de l’architecture et du design est indissociable de l’acte de construire et se fait dans un aller-retour constant entre bureau et établi. Gru dispose d’un atelier pour mettre en pratique ses idées et explorer les chemins qui mènent d’un projet fictif à une réalité construite. C’est un espace dans lequel le prototypage et la préfabrication sont possible, en amont de la phase chantier qui est un moment important de concrétisation, de partage, au cours duquel le projet continue à évoluer in situ. 

Il nous apparaît essentiel de valoriser le travail artisanal, de le comprendre et d’être capable de communiquer avec ceux qui construisent. Pratiquer la construction à l’échelle 1 nous permet d’appréhender les façons de faire et de nous les approprier en imaginant des solutions techniques et matérielles nouvelles et réalistes. C’est également un acte qui remet le travail de la main au coeur du projet d’architecture. 

Travail de la matière, de l’impensé, du réemploi

De plus face à l’univers de l’architecture et de la construction régi par des logiques d’immédiateté, de surconsommation des ressources et du tout jetable, le collectif s’attache à mener une démarche de réemploi et de détournement. La valorisation, par le design, de matériaux inutilisés, inconsidérés ou destinés à être jetés, provenant entre autre du milieu de la construction, est un des fondements de notre travail. 

Renouveler sans cesse notre approche de la matière nous pousse à trouver des réponses nouvelles et à transformer les contraintes en solutions créatives. Mettre en oeuvre des matériaux ou des trouvailles diverses hors de leurs fonctions d’origines, à des endroits où l’on ne les attend pas, en les assemblant de manière inattendue, nous pousse à jouer et questionner avec le langage architectural qui fait notre quotidien.